La participation aux programmes d’immersion en français, le bilinguisme et l’usage du français à l’âge adulte, 2021

Date de diffusion : le 28 février 2024

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Faits saillants

  • Au Canada hors Québec, en 2021, 1,6 million d’enfants et d’adultes de langue maternelle anglaise ou tierce suivaient ou avaient déjà suivi un programme d'immersion en français lors de leur scolarisation aux niveaux primaire ou secondaire dans une école de langue anglaise au Canada.
  • En 2021, près de 700 000 enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce suivaient ou avaient déjà suivi un programme d’immersion en français. Cela représentait 1 enfant sur 6 (16,9 %) parmi les enfants âgés de 5 à 17 ans de langue maternelle anglaise ou tierce.
  • La participation aux programmes d’immersion en français était plus élevée parmi les enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce vivant au Nouveau-Brunswick (37,3 %) et à l’Île-du-Prince-Édouard (28,6 %) et plus faible parmi les enfants résidant en Alberta (10,1 %) et en Saskatchewan (10,1 %).
  • Environ la moitié des enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce vivant dans les grands centres urbains d’Ottawa et de Moncton en 2021 suivaient ou avaient déjà suivi un programme d’immersion, comparativement à environ 1 enfant sur 10 résidant à Chilliwack, Lethbridge, Kamloops, Calgary et Barrie.
  • Dans les municipalités du Canada hors Québec où au moins 30 % des adultes connaissaient le français en 2021, environ la moitié des enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce suivaient ou avaient déjà suivi un programme d’immersion en français.
  • En 2021, au Canada hors Québec, près de la moitié (47,0 %) des enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce qui suivaient ou avaient déjà suivi un programme d’immersion en français étaient issus de l’immigration.
  • Au Canada hors Québec, en 2021, près de 1 enfant sur 5 d’âge scolaire suivant ou ayant déjà suivi un programme d’immersion en français avait une langue maternelle autre que le français ou l’anglais, comme le mandarin, le pendjabi (panjabi) ou l’arabe.
  • Après avoir suivi un programme d’immersion pendant au moins une année dans leur enfance, un peu plus de 6 jeunes femmes sur 10 (60,9 %) âgées de 18 à 24 ans de langue maternelle anglaise ou tierce pouvaient soutenir une conversation en français en 2021 par rapport à un peu moins de la moitié (49,4 %) des jeunes hommes du même âge au Canada hors Québec.
  • Au Canada hors Québec, en 2021, près des deux tiers (65,7 %) des jeunes adultes bilingues français-anglais âgés de 18 à 24 ans de langue maternelle anglaise ou tierce avaient suivi un programme d'immersion en français pendant au moins une année dans leur enfance.
  • Plus de 100 000 enfants et adultes de langue maternelle anglaise ou tierce qui suivaient ou avaient déjà suivi un programme d'immersion en français parlaient cette langue à la maison en 2021. Cela représentait 15,4 % des personnes âgées de 5 à 60 ans parlant français à la maison au Canada hors Québec.
  • Après avoir suivi un programme d'immersion en français pendant au moins une année dans leur enfance, 1 travailleur sur 10 de langue maternelle anglaise ou tierce, soit 72 000 travailleurs, utilisait le français au travail en 2021. La moitié d’entre eux travaillait dans les secteurs des services d'enseignement (26,1 %) ou dans les administrations publiques (24,1 %).

Introduction

Les programmes d’immersion en français ont été conçus au Québec au milieu des années 1960 sous l’action de parents anglophones — en particulier des mèresNote 1 — soucieux et soucieuses que leurs enfants apprennent à parler couramment le français tout en fréquentant une école de langue anglaise. Depuis l’adoption de la Loi sur les langues officielles en 1969, des programmes d’immersion en français ont été offerts dans plusieurs des écoles primaires et secondaires de langue anglaise au Canada. Ces programmes visent l’acquisition du français comme langue seconde par l’apprentissage en français de certaines matières scolaires, en plus des cours de langue françaiseNote 2.

Devant la popularité toujours croissante des programmes d’immersion, le gouvernement du Canada désire réduire les listes d’attente afin de mieux répondre à la demande et aux besoins scolaires grandissants dans les provinces et les territoires pour ainsi accroître le bilinguisme au paysNote 3. Le bilinguisme en français et en anglais est largement considéré comme un avantage culturel et économique tant sur le plan personnel que nationalNote 4.

Les nouvelles données sur la langue d'instruction tirées du Recensement de la population de 2021 permettent de brosser un portrait inédit de la scolarisation actuelle ou passée dans les programmes d’immersion en français des enfants et des adultes résidant dans les territoires et les provinces autres que le Québec. Le recensement ne recueille pas de données auprès des résidents du Québec quant à leur participation aux programmes d'immersion en français.

En examinant ces nouvelles données selon les caractéristiques des parents des enfants et en fonction des différents contextes locaux, il est maintenant possible de mieux comprendre certains facteurs liés à la participation aux programmes d’immersion en français. Les autres caractéristiques linguistiques recueillies dans le cadre du recensement permettent aussi de mettre en lumière le lien entre les programmes d’immersion et la connaissance du français comme langue seconde.

Aujourd’hui, Statistique Canada diffuse une première analyse approfondie de la participation aux programmes d’immersion en français au pays, au moyen des données du Recensement de 2021. Cette analyse porte sur certains facteurs pouvant être liés à l’accessibilité aux programmes d’immersion en français et aux choix de ces programmes scolaires. En outre, elle se penche sur les liens possibles entre la scolarisation dans un programme d’immersion en français et le bilinguisme français-anglais ainsi que l’usage du français à la maison ou au travail à l’âge adulte.

Définitions et concepts

Les programmes d’immersion en français au Canada sont des programmes primaires ou secondaires offerts par des écoles de langue anglaise dans lesquels le français est la langue d'enseignement pour la majeure partie de la journée de classe; à savoir plusieurs sinon toutes les matières y sont enseignées en français, à l'exception de l'étude de l'anglais. Les programmes d'immersion ont été créés pour que les élèves puissent acquérir des compétences en français comme langue seconde (Guide des définitions de l’Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire, 2020-2021). C’est la raison pour laquelle cette analyse porte en particulier sur les personnes dont le français n'est pas la langue maternelle.

Langues maternelles

Dans cette analyse, les personnes de langue maternelle anglaise ou tierce désignent les personnes n'ayant pas le français comme langue maternelle. En d’autres termes, ce sont les personnes pour qui le français n’est pas la langue ou l’une des langues apprises en premier lieu à la maison dans l’enfance et encore comprises. Ces personnes avaient plutôt l’anglais, une autre langue ou une combinaison de langues autres que le français comme langue(s) maternelle(s).

Au Canada hors Québec, presque tous (96,5 %) les enfants d’âge scolaire suivant ou ayant déjà suivi un programme d’immersion en français pendant au moins une année n’avaient pas le français comme langue maternelle en 2021Note 5. La grande majorité (78,4 %) avait l’anglais comme langue maternelle, 4,6 % avaient l'anglais et une langue tierce, c’est-à-dire une langue non officielle, comme langues maternelles et 13,4 % avaient une ou plusieurs langues maternelles tierces, telles que le mandarin (2,6 %), le pendjabi (panjabi) [1,7 %], l’arabe (1,6 %), l’espagnol (1,3 %) ou le tagalog (1,2 %).

Groupes d’âge

Dans cette analyse, les enfants sont les enfants d’âge scolaire. Les enfants sont considérés d'âge scolaire s’ils étaient âgés de 5 à 17 ans au 31 décembre 2020, c’est-à-dire nés entre le 1er janvier 2003 et le 31 décembre 2015 inclusivement. Les adultes étaient quant à eux âgés de 18 à 60 ans. Les programmes d’immersion en français n’existaient pas ou n’étaient pas encore répandus lors de la scolarisation primaire et secondaire des personnes âgées de plus de 60 ans. L’analyse porte aussi sur les jeunes adultes qui étaient âgés de 18 à 24 ans. Cette analyse comprend les personnes nées au Canada ou arrivées au pays avant l’âge adulte puisqu’elles sont susceptibles d’avoir suivi un programme d’immersion en français.

Genre

Étant donné que la taille de la population non binaire est petite, il est parfois nécessaire d'agréger les données dans une variable sur le genre à deux catégories pour protéger la confidentialité des réponses fournies. Dans ces cas, les personnes dans la catégorie « personnes non binaires » sont réparties dans les deux autres catégories de genre. Sauf indication contraire dans le texte, la catégorie « hommes » comprend les hommes (et/ou les garçons) de même que certaines personnes non binaires. La catégorie « femmes » comprend les femmes (et/ou les filles) de même que certaines personnes non binaires. Pour obtenir plus de renseignements sur le concept de genre, consultez Combler les lacunes : renseignements sur le genre dans le cadre du Recensement de 2021.

Participation et bilinguisme

Dans cette étude, le taux de participation est le pourcentage d'enfants ou d’adultes résidant au Canada hors Québec en 2021 qui suivaient ou avaient suivi pendant au moins une année du primaire ou du secondaire un programme d’immersion en français dans une école de langue anglaise au Canada.

Les personnes sont considérées comme bilingues français-anglais lorsqu’elles déclarent connaître suffisamment bien le français et l’anglais pour soutenir une conversation dans chacune des deux langues officielles du Canada.

Géographie

Dans cette analyse, le terme « grand centre urbain » désigne une région métropolitaine de recensement (RMR). Une RMR est un centre urbain comptant 100 000 habitants ou plus. Le grand centre urbain d'Ottawa correspond à la partie ontarienne de la RMR d'Ottawa–Gatineau. Le terme « centre urbain » désigne une agglomération de recensement (AR) comptant moins de 100 000 habitants et le terme « municipalité » désigne une subdivision de recensement (SDR).

Environ 1,6 million de Canadiens ont suivi un programme d’immersion en français depuis leur création dans les années 1960

Au Canada hors Québec, en 2021, environ 1,6 million d’enfants et d’adultes de langue maternelle anglaise ou tierce suivaient ou avaient déjà suivi, pendant au moins une année, un programme d'immersion en français dans une école de langue anglaise au Canada, ce qui représentait 10,3 % de la population âgée de 5 à 60 ansNote 6 n’ayant pas le français comme langue maternelle.

Environ 900 000 de ces personnes vivaient en Ontario en 2021, plus de 200 000 résidaient en Colombie-Britannique et près de 200 000, en Alberta. Environ le quart de la population âgée de 5 à 60 ans de langue maternelle anglaise ou tierce suivait ou avait déjà suivi un programme d'immersion en français dans les centres urbains d’OttawaNote 7 (28,6 %) et de Cornwall (25,9 %) en Ontario ou de Moncton (30,6 %) et de Fredericton (26,3 %) au Nouveau-Brunswick.

Les nouvelles données sur la langue d’instruction du Recensement de 2021 permettent également d’obtenir une indication de l’évolution de la participation aux programmes d’immersion en français au fil du temps depuis leur créationNote 8 chez les personnes de langue maternelle anglaise ou tierce résidant au Canada hors Québec en 2021 et nées au Canada ou arrivées dans l’enfanceNote 9.

Ainsi, au Canada hors Québec, 3,6 % des personnes âgées de 45 à 60 ans de langue maternelle anglaise ou tierce ont été scolarisées dans un tel programme lors de la création des premiers programmes d’immersion au Canada dans les années 1960 et 1970. La participation était près de trois fois plus élevée, s’établissant à 9,7 %, chez les personnes âgées de 25 à 44 ans entrées à l’école dans les années 1980 et 1990, soit lors du déploiement des programmes d’immersion à l’échelle du pays. Cette proportion est ensuite passée à 12,8 % chez les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans scolarisés dans les années 2000, puis a atteint 16,9 % chez les enfants âgés de 5 à 17 ans qui ont commencé leur scolarisation au cours de la période de 2008 à 2020, ce qui correspond à la dernière période de croissance de la popularité et de l'accessibilité des programmes d'immersion en français au Canada (graphique 1).

En 2021, 1 enfant sur 6 suivait ou avait déjà suivi un programme d’immersion en français au Canada hors Québec

Au Canada hors Québec, parmi les 4,0 millions d’enfants d’âge scolaire en 2021Note 10 pour qui le français n’est pas une langue maternelle, près de 700 000 (16,9 %) suivaient ou avaient déjà suivi un programme d’immersion en français.

Cette proportion variait considérablement entre les provinces et les territoiresNote 11 (carte 1). Alors qu’elle s’établissait à 10,1 % en 2021 en Alberta et en Saskatchewan, elle était plus de deux fois plus élevée au Yukon (23,6 %), environ trois fois plus élevée à l’Île-du-Prince-Édouard (28,6 %) et environ quatre fois plus élevée au Nouveau-Brunswick (37,3 %).

Carte 1 Enfants qui ont suivi un programme d'immersion en français parmi les enfants d'âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce, Canada hors Québec, provinces et territoires, 2021

Tableau de données du carte 1
Carte 1
Enfants qui ont suivi un programme d'immersion en français parmi les enfants d'âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce, Canada hors Québec, provinces et territoires, 2021
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Enfants qui ont suivi un programme d'immersion en français parmi les enfants d'âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce Nombre d'enfants qui ont suivi un programme d'immersion et Pourcentage d'enfants qui ont suivi un programme d'immersion(figurant comme en-tête de colonne).
Nombre d'enfants qui ont suivi un programme d'immersion Pourcentage d'enfants qui ont suivi un programme d'immersion
Québec Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Canada hors Québec 675 320 16,9
Terre-Neuve-et-Labrador 13 130 20,4
Île-du-Prince-Édouard 6 120 28,6
Nouvelle-Écosse 23 090 19,0
Nouveau-Brunswick 28 025 37,3
Ontario 389 115 19,8
Manitoba 33 410 15,8
Saskatchewan 19 340 10,1
Alberta 70 395 10,1
Colombie-Britannique 89 895 14,0
Yukon 1 305 23,6
Territoires du Nord-Ouest 1 365 19,7
Nunavut Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer

Les inscriptions aux programmes d’immersion en français dans les écoles de langue anglaise au Canada hors Québec ont augmenté pendant les 20 années précédant la pandémie de COVID-19

Selon l'Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire, le nombre d'inscriptions annuelles aux programmes d'immersion en français a augmenté au cours de deux décennies au Canada hors Québec, passant de 277 000 élèves en 1999-2000 à près de 489 000 en 2019-2020, ce qui représente une augmentation de 76,4 % en 20 ans (graphique 1). Environ la moitié de cette croissance a eu lieu au cours de la dernière décennie en Ontario et, dans une moindre mesure, en Alberta et en Colombie-Britannique.

Cette tendance à la hausse a été suivie de deux baisses consécutives en 2020-2021 et en 2021-2022, qui ont porté l’effectif à un peu moins de 480 000 élèves inscrits en immersion en français en 2021-2022. Ces baisses ont débuté lors de la première année scolaire complète touchée par la pandémie de COVID-19.

Graphique 1 ZZZ

Tableau de données du graphique 1
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1. Les données sont présentées selon Année scolaire (titres de rangée) et Nombre(figurant comme en-tête de colonne).
Année scolaire Nombre
1999-2000 277 170
2000-2001 277 839
2001-2002 278 691
2002-2003 280 221
2003-2004 282 840
2004-2005 288 972
2005-2006 295 197
2006-2007 305 496
2007-2008 312 741
2008-2009 319 236
2009-2010 330 390
2010-2011 343 041
2011-2012 357 894
2012-2013 373 419
2013-2014 393 909
2014-2015 411 498
2015-2016 430 311
2016-2017 451 347
2017-2018 464 859
2018-2019 479 397
2019-2020 488 919
2020-2021 484 377
2021-2022 479 268

Au Canada hors Québec, plus de 1 élève sur 8 (12,6 %) était inscrit à un programme d’immersion parmi les élèves des écoles de langue anglaise en 2021-2022. Cette proportion a presque doublé en 20 ans, puisqu’elle s’établissait à 7,1 % en 2001-2002.

C’est en première année du primaire que la proportion d’inscriptions en immersion était la plus élevée, représentant 17,1 % des élèves des écoles de langue anglaise au Canada hors Québec en 2021-2022.

En 2021, environ la moitié des enfants habitant à Ottawa et Moncton avaient suivi un programme d’immersion en français, par rapport à 1 sur 10 ou moins à Chilliwack, Lethbridge, Kamloops, Calgary et Barrie

Il est connu que l’offre de programmes d’immersion en français est moins élevée en milieu rural et cela se reflète sur leur participation. Au Canada hors Québec dans son ensemble, la participation aux programmes d’immersion par les enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce était presque deux fois plus élevée parmi les enfants vivant dans les centres urbains (18,2 %) en 2021, comparativement aux enfants habitant à l’extérieur de ceux-ci (9,6 %)Note 12.

En 2021, le nombre d'enfants d'âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce suivant ou ayant déjà suivi un programme d'immersion en français était plus élevé dans les grands centres urbains de Toronto (162 000), d’Ottawa (72 000), de Vancouver (50 000), d’Edmonton (27 000), de Winnipeg (26 000) et de Calgary (24 000). Cela représentait, par exemple, 18,5 % des enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce vivant à Toronto, 14,9 %, à Vancouver, et 22,1 %, à Winnipeg. Par ailleurs, les données du Recensement de 2021 révèlent que la participation aux programmes d’immersion en français variait grandement entre les populations scolaires des centres urbains (graphique 2).

Parmi les grands centres urbains, la participation aux programmes d’immersion par les enfants de langue maternelle anglaise ou tierce était plus faible à Chilliwack (6,6 %), Kamloops (10,1 %) et Abbotsford–Mission (11,5 %) en Colombie-Britannique, à Lethbridge (8,6 %), Calgary (10,3 %) et Edmonton (12,3 %) en Alberta, ainsi qu’à Barrie (10,3 %) et St. Catharines–Niagara (11,4 %) en Ontario.

À l’inverse, un peu plus de la moitié (51,1 %) des enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce vivant dans le grand centre urbain d’Ottawa suivaient ou avaient déjà suivi un programme d’immersion en français. Toujours dans l’est de l’Ontario, les programmes d’immersion étaient également populaires parmi les enfants d’âge scolaire habitant dans les centres urbains de Cornwall (43,2 %), d’HawkesburyNote 13 (41,5 %), de Brockville (29,6 %), de Petawawa (26,2 %) et de Kingston (23,5 %).

La participation aux programmes d’immersion était aussi élevée chez les enfants d’âge scolaire habitant dans les centres urbains de Moncton (45,0 %), de Fredericton (43,2 %), de Bathurst (39,6 %), de Saint John (37,0 %), de Miramichi (34,4 %) et de CampbelltonNote 14 (33,0 %) au Nouveau-Brunswick.

C’était également le cas dans le nord de l’Ontario, par exemple à Elliot Lake (40,2 %), à Timmins (35,2 %), dans le Grand Sudbury (31,7 %), à North Bay (29,2 %), à Kenora (25,6 %) et à Sault Ste. Marie (24,3 %).

Il convient de mentionner que les programmes d’immersion étaient également populaires parmi les enfants d’âge scolaire résidant dans les centres urbains de Yellowknife (34,4 %) dans les Territoires du Nord-Ouest, de Charlottetown (34,2 %) et Summerside (29,7 %) à l’Île-du-Prince-Édouard, de St. John’s (32,0 %) et Gander (26,8 %) à Terre-Neuve-et-Labrador, de Canmore (28,2 %) en Alberta, de Whitehorse (28,1 %) au Yukon, de Salmon Arm (25,7 %) et Squamish (23,4 %) en Colombie-Britannique ainsi que d’Halifax (24,4 %) en Nouvelle-Écosse.

Certains centres urbains où la participation aux programmes d’immersion était élevée partageaient des caractéristiques liées à l’apprentissage du français. On trouvait dans plusieurs de ces centres (par exemple à Ottawa, à Timmins, à Moncton et à Bathurst) d’importantes communautés de langue française. Dans d’autres centres urbains, le français est utilisé sur le marché de l’emploi en raison de l’importance locale de certains employeurs. C’était par exemple le cas à Fredericton, où le gouvernement provincial est un employeur important, ainsi qu’à Petawawa et à Kingston, en raison de nombreux emplois au ministère de la Défense nationale. Enfin, d’autres centres urbains se distinguaient par le très haut niveau de scolarité de leur population, par exemple Canmore, Charlottetown et St. John’sNote 15. Ces facteurs peuvent en effet expliquer une partie de la participation aux programmes d’immersion en français.

Graphique 2 ZZZ

Tableau de données du graphique 2
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 Proportion d'enfants ayant suivi un programme d'immersion en français(figurant comme en-tête de colonne).
Proportion d'enfants ayant suivi un programme d'immersion en français
Ottawa 51,1
Moncton 45,0
Fredericton 43,2
Cornwall 43,2
Hawkesbury 41,5
Elliot Lake 40,2
Bathurst 39,6
Saint John 37,0
Timmins 35,2
Miramichi 34,4
Yellowknife 34,4
Charlottetown 34,2
Campbellton 33,0
St. John’s 32,0
Grand Sudbury 31,7
Summerside 29,7
Brockville 29,6
North Bay 29,2
Canmore 28,2
Whitehorse 28,1
Gander 26,8
Petawawa 26,2
Salmon Arm 25,7
Kenora 25,6
Cobourg 24,5
Halifax 24,4
Sault Ste. Marie 24,3
Kingston 23,5
Port Hope 23,5
Squamish 23,4
Canada hors Québec 16,9
Red Deer 13,1
Brantford 12,4
Edmonton 12,3
Abbotsford–Mission 11,5
St. Catharines–Niagara 11,4
Barrie 10,3
Calgary 10,3
Kamloops 10,1
Lethbridge 8,6
Chilliwack 6,6

Dans les municipalités où au moins 30 % des adultes connaissent le français, environ la moitié des enfants ont suivi un programme d’immersion dès la première année du primaire

La présence de communautés de langue française et l’utilisation du français sur le marché du travail local se reflètent dans la connaissance du français chez les adultes vivant dans les municipalités. Au Canada hors Québec, la connaissance du français parmi la population adulte locale explique en partie la popularité des programmes d’immersion en français pour les enfants débutant leur scolarisationNote 16 (graphique 3).

Graphique 3 ZZZ

Tableau de données du graphique 3
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Pourcentage de la population adulte connaissant le français dans la municipalité (titres de rangée) et Pourcentage d'enfants ayant suivi un programme d'immersion en français(figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage de la population adulte connaissant le français dans la municipalité Pourcentage d'enfants ayant suivi un programme d'immersion en français
Moins de 5 % 8,8
5 à < 10 % 15,2
10 à < 20 % 23,1
20 à < 30 % 41,2
30 % et plus 46,3

Dans les municipalités où au moins 30 % des adultes connaissaient suffisamment bien le français pour soutenir une conversation en 2021, environ la moitié (46,3 %) des enfants de langue maternelle anglaise ou tierce suivaient ou avaient suivi un programme d’immersion en français à l’âge correspondant à la première année du primaire. À titre de comparaison, la participation aux programmes d’immersion était de 8,8 % en moyenne parmi les enfants de langue maternelle anglaise ou tierce du même âge habitant dans des municipalités où moins de 5 % des adultes connaissaient la langue française.

Outre les caractéristiques du contexte local, y compris l‘accès à une place dans un programme offert à proximité du domicile, le choix par les parents d’un programme scolaire d’immersion en français pour leur enfant dès la première année du primaire est aussi lié à leur propre scolarité, à leur bilinguisme en français et en anglais ou encore au fait qu’ils aient eux-mêmes déjà suivi un programme d’immersion dans leur enfance (graphique 4).

Graphique 4 ZZZ

Tableau de données du graphique 4
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4 Aucun parent bilingue ou ayant suivi un programme d'immersion en français, Un parent bilingue ou ayant suivi un programme d'immersion en français et Deux parents bilingues ou ayant suivi un programme d'immersion en français, calculées selon pourcentage d'enfants ayant suivi un programme d'immersion unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Aucun parent bilingue ou ayant suivi un programme d'immersion en français Un parent bilingue ou ayant suivi un programme d'immersion en français Deux parents bilingues ou ayant suivi un programme d'immersion en français
pourcentage d'enfants ayant suivi un programme d'immersion
Aucun parent titulaire d'un diplôme d'études postsecondaires 6,7 24,3 28,9
Au moins un parent titulaire d'un diplôme d'études collégiales 10,4 29,2 41,2
Au moins un parent titulaire d'un diplôme ou grade universitaire 15,4 35,1 45,4

Au Canada hors Québec, plus les enfants de langue maternelle anglaise ou tierce avaient des parents scolarisés, bilingues ou ayant suivi un programme d’immersion, plus ils étaient susceptibles d’avoir suivi un programme d’immersion en français.

Par exemple, le pourcentage d’enfants de langue maternelle anglaise ou tierce suivant ou ayant suivi un programme d’immersion à l’âge correspondant à la première année du primaire était de 10 % ou moins parmi les enfants dont aucun parent n’était bilingue ou n’avait suivi un programme d’immersion et n’avait de diplôme ou grade universitaire. À l’inverse, 45,4 % des enfants de langue maternelle anglaise ou tierce suivaient ou avaient suivi un programme d’immersion en français lorsque leurs deux parents étaient bilingues ou avaient déjà suivi un programme d’immersion et qu’au moins l’un d’eux avait un diplôme universitaire.

Ce pourcentage se maintient par ailleurs à des niveaux élevés lorsque les parents étaient titulaires d’un diplôme d’études collégiales (41,2 %) ou n’avaient aucun diplôme d’études postsecondaires (28,9 %), si les deux parents étaient bilingues ou avaient suivi un programme d’immersion. La scolarité des parents ne semble donc pas être le principal facteur associé à la participation aux programmes d'immersion en français, contrairement au fait d’avoir des parents bilingues ou qui ont suivi un programme d’immersion.

Près de la moitié des enfants d’âge scolaire ayant suivi un programme d’immersion en français sont issus de l’immigration

En 2021, près de la moitié (47,0 %) des enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce suivant ou ayant déjà suivi un programme d’immersion étaient issus de l’immigrationNote 17, alors que plus de la moitié (53,0 %) sont nés au Canada de parents aussi nés au pays. Les enfants nés au pays d’un parent né à l’extérieur du Canada (19,1 %) étaient plus susceptibles de suivre un programme d’immersion en français que les autres enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce (15,8 %). Les enfants issus de l’immigration participaient donc autant, sinon plus, aux programmes d’immersion que les autres enfants canadiens.

Jusqu’aux trois quarts des enfants d’âge scolaire suivant ou ayant déjà suivi un programme d’immersion étaient issus de l’immigration parmi ceux qui vivaient dans les grands centres urbains de Toronto (76,8 %), de Vancouver (67,4 %) et de Calgary (51,1 %). Par ailleurs, dans certains grands centres urbains, jusqu’au tiers des enfants d’âge scolaire suivant ou ayant déjà suivi un programme d’immersion en français avaient une langue maternelle tierce, c’est-à-dire une langue non officielle. C’était entre autres le cas à Vancouver (33,2 %), à Toronto (32,6 %) et à Abbotsford–Mission (27,9 %).

Les programmes d’immersion en français sont un peu plus populaires auprès des filles

En 2021, plus de la moitié (52,7 %) des enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce suivant ou ayant déjà suivi un programme d’immersion étaient des filles, alors que moins de la moitié (47,3 %) étaient des garçons. Parmi l’ensemble des enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce, les filles (18,3 %) étaient en effet un peu plus susceptibles de suivre ou d’avoir déjà suivi un programme d’immersion en français que les garçonsNote 18 (15,4 %).

Un peu plus de 6 jeunes femmes sur 10 peuvent soutenir une conversation en français à l'âge adulte après avoir suivi un programme d’immersion dans leur enfance

La moitié (50,2 %) des enfants et des adultes de langue maternelle anglaise ou tierce qui suivaient ou avaient déjà suivi un programme d’immersion en français pendant au moins une année pouvaient soutenir une conversation dans cette langue en 2021. À titre de comparaison, parmi les adultes et les enfants de langue maternelle anglaise ou tierce qui n’avaient jamais suivi un programme d’immersion, 4,1 % pouvaient soutenir une conversation en français. Les personnes de langue maternelle anglaise ou tierce ayant suivi un programme d’immersion étaient donc 12 fois plus susceptibles de pouvoir soutenir une conversation en français.

Cela dit, certaines raisons peuvent expliquer qu’une personne qui a suivi un programme d’immersion n’ait toutefois pas développé la capacité de soutenir une conversation en français, ou n’ait pas maintenu la capacité de s’exprimer en français au fil du temps. Par exemple, la participation au programme d’immersion peut avoir été de courte duréeNote 19, ou la personne peut avoir oublié le français, faute d’avoir eu l’occasion de l’utiliser après ses études.

Parmi les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans de langue maternelle anglaise ou tierce ayant suivi un programme d'immersion en français, 55,7 % déclaraient connaître suffisamment bien le français pour soutenir une conversation (graphique 5). Cette proportion était plus élevée parmi les jeunes femmes de ce groupe d’âge (60,9 %) que parmi les jeunes hommes (49,4 %).

Graphique 5 ZZZ

Tableau de données du graphique 5
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5 Total, Filles+ ou femmes+ et Garçons+ ou hommes+, calculées selon proportion pouvant soutenir une conversation en français unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Total Filles+ ou femmes+ Garçons+ ou hommes+
proportion pouvant soutenir une conversation en français
Total 50,2 53,7 45,9
5 à 17 ans 49,5 52,5 46,2
18 à 24 ans 55,7 60,9 49,4
25 à 44 ans 48,9 52,4 44,4
45 à 60 ans 47,5 50,9 43,3

Par ailleurs, les jeunes âgés de 18 à 24 ans dont au moins un parent est né au Canada (59,9 %) étaient plus susceptibles de pouvoir soutenir une conversation en français et de maintenir cette capacité à l’âge adulte après avoir suivi un programme d’immersion en français que ceux dont les parents sont nés à l’extérieur du pays (46,3 %).

Les personnes qui résident dans une municipalité où une proportion plus importante de la population parle le français au quotidien sont plus susceptibles de pouvoir converser en français. La proportion d’enfants et d’adultes suivant ou ayant déjà suivi un programme d’immersion et qui pouvaient soutenir une conversation en français en 2021 était de 59,4 % dans les municipalités où au moins 5 % de la population parlait français à la maison, comparativement à 48,3 % dans les municipalités où cette langue était parlée à la maison par moins de 5 % de la population.

Plus des deux tiers des enfants et des adultes de langue maternelle anglaise ou tierce ayant suivi un programme d’immersion pouvaient soutenir une conversation en français dans le centre urbain de Summerside à l’Île-du-Prince-Édouard, de même qu’à Bathurst, Campbellton et Edmundston dans le nord du Nouveau-Brunswick. C’était le cas de moins du quart à Brooks en Alberta, à Norfolk et Tillsonburg en Ontario et à Weyburn en Saskatchewan.

Au Canada hors Québec, environ les deux tiers des jeunes adultes bilingues de langue maternelle anglaise ou tierce ont suivi un programme d'immersion en français

Les résultats du Recensement de 2021 ont révélé que, au Canada hors Québec, la scolarisation primaire et secondaire en français, dont l’immersion, était fortement associée au bilinguisme français-anglais des personnes dont la langue maternelle est l’anglais ou une langue tierceNote 20.

En effet, près de 6 enfants et adultes sur 10 de langue maternelle anglaise ou tierce qui étaient bilingues français-anglais suivaient ou avaient suivi un programme d’immersion en français pendant au moins une année (58,2 %).

Cette proportion était encore plus élevée parmi les enfants d’âge scolaire (68,6 %) et les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans (65,7 %), ce qui reflète la croissance récente des inscriptions aux programmes d’immersion. Parmi les adultes bilingues de langue maternelle anglaise ou tierce âgés de 25 à 44 ans, 59,3 % avaient suivi un programme d’immersion en français, et c’était le cas de 29,4 % de ceux âgés de 45 à 60 ans.

Près de 1 personne sur 6 qui parle français à la maison au Canada hors Québec a suivi un programme d’immersion

Plus de 100 000 enfants et adultes de langue maternelle anglaise ou tierce suivant ou ayant déjà suivi un programme d’immersion parlaient régulièrement français à la maison en 2021, soit hors du contexte scolaire. Ils représentaient environ 1 personne sur 6 (15,4 %) parmi la population âgée de 5 à 60 ans qui parlait français au moins régulièrement à la maison au Canada hors Québec en 2021.

Parmi les enfants d’âge scolaire de langue maternelle anglaise ou tierce suivant ou ayant déjà suivi un programme d’immersion, 8,7 % parlaient français au moins régulièrement à la maison en 2021, qu’il s’agisse d’une langue secondaire employée régulièrement ou de la langue parlée le plus souvent à la maison.

Cette relation entre le fait d’avoir suivi un programme d’immersion en français et le fait de parler cette langue à la maison s’observe également après la fin des études secondaires. Les adultes de langue maternelle anglaise ou tierce ayant suivi un programme d’immersion (5,1 %) étaient 12 fois plus susceptibles de parler français au moins régulièrement à la maison que ceux n’ayant pas été scolarisés en françaisNote 21 (0,4 %).

Plusieurs situations ou facteurs peuvent faire en sorte que des adultes de langue maternelle anglaise ou tierce ayant suivi un programme d’immersion dans leur enfance parlent français à la maison. Par exemple, en 2021, 39,9 % de ces adultes parlant français à la maison utilisaient régulièrement le français au travailNote 22, 22,3 % avaient un conjoint ou une conjointe de langue maternelle françaiseNote 23 et 26,6 % avaient des enfants d’âge scolaireNote 24 suivant ou ayant suivi eux aussi un programme d’immersion en français.

En 2021, 1 adulte sur 10, soit 72 000 travailleurs, ayant suivi un programme d’immersion en français dans l’enfance utilisait le français au travail

Au Canada hors Québec, 10,1 % des adultesNote 25 de langue maternelle anglaise ou tierce ayant suivi un programme d’immersion en français pendant au moins une année dans l’enfance et qui occupaient un emploi utilisaient cette langue régulièrement ou le plus souvent au travail.

La proportion d’adultes de langue maternelle anglaise ou tierce ayant suivi un programme d’immersion en français et qui utilisaient le français au travail était plus élevée au Nouveau-Brunswick (20,0 %) et en Ontario (12,8 %), alors qu’elle était plus faible en Alberta (5,0 %) et en Colombie-Britannique (4,2 %). À titre de comparaison, 1,1 % des adultes de langue maternelle anglaise ou tierce occupant un emploi au Canada hors Québec utilisaient le français au travail au moins régulièrement s’ils n’avaient jamais suivi un programme d’immersion.

Graphique 6 ZZZ

Tableau de données du graphique 6
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6 Total des adultes qui occupent un emploi et Adultes qui utilisent le français au travail après avoir suivi un programme d'immersion , calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Total des adultes qui occupent un emploi Adultes qui utilisent le français au travail après avoir suivi un programme d'immersion
pourcentage
Commerce de détail 11,0 6,1
Services professionnels, scientifiques et techniques 8,3 6,0
Soins de santé et assistance sociale 13,3 11,8
Services d'enseignement 8,2 26,1
Administrations publiques 7,5 24,1
Autres secteurs 51,6 25,9

Les adultes qui utilisaient le français au travail après avoir suivi un programme d’immersion dans leur enfance se concentraient dans certains secteurs d’emploi (graphique 6). Environ la moitié d’entre eux occupaient un emploi soit dans les services d’enseignement (26,1 %), soit dans les administrations publiques (24,1 %). Par ailleurs, ces secteurs employaient respectivement 8,2 % et 7,5 % de la population adulte en emploi au Canada hors Québec.

Regard vers l’avenir

Ce premier approfondissement de la participation aux programmes d’immersion en français et cette analyse de l’apport de ces programmes au bilinguisme dans les langues officielles du Canada ont été rendus possibles grâce aux nouvelles questions du Recensement de 2021 sur la langue d’instruction.

De futures analyses permettront d’approfondir le portrait de la langue d’instruction au Canada. Celles-ci porteront, par exemple, sur l’effet de la proximité des écoles offrant un programme d’immersion en français sur la participation à ces programmes par les enfants de langue maternelle anglaise ou tierce et sur les parcours de scolarisation des enfants admissibles à l’instruction dans la langue officielle minoritaire. En guise de complément aux données du Recensement de la population, les résultats de l’Enquête sur la population de langue officielle en situation minoritaire, qui feront l’objet d‘une première diffusion vers la fin de l’année 2024, permettront de jeter un nouvel éclairage sur ces questions.

Renseignements supplémentaires

Les principaux résultats du Recensement de 2021 sur la langue d’instruction au Canada ont été diffusés le 30 novembre 2022 dans l’article du Quotidien « 897 000 enfants sont admissibles à l'instruction dans la langue officielle minoritaire au Canada » ainsi que dans l’infographie « Enfants admissibles à l’instruction dans la langue officielle minoritaire, 2021 ».

Des analyses approfondies de la fréquentation des écoles de langue française par les enfants admissibles du Canada hors Québec qui sont fondées sur les résultats du Recensement de 2021 se trouvent dans l’article « L’attrait de l’école la plus près : proximité et fréquentation des écoles primaires de langue française dans les provinces maritimes ».

Des renseignements supplémentaires sur la langue d’instruction sont accessibles dans les tableaux de données et le Profil du recensement. Ces ressources sont aussi accessibles sur le portail Statistiques sur les langues.

Les produits de référence sont conçus pour aider les utilisateurs à tirer le maximum des données du Recensement de 2021. Ils comprennent le Guide du Recensement de la population, 2021, le Dictionnaire du Recensement de la population, 2021 et les questionnaires du Recensement de la population de 2021. Le Guide de référence sur l’instruction dans la langue officielle minoritaire, Recensement de la population, 2021 est aussi disponible.

Remerciements

La présente analyse a été rédigée par Dominique Pépin-Filion et Étienne Lemyre du Programme de la statistique linguistique du Centre de démographie de Statistique Canada, avec l’aide d’autres membres du personnel de ce centre et la collaboration de membres du personnel du Secrétariat des domaines spécialisés du recensement, de la Division des opérations du recensement, de la Direction des communications et de la mobilisation et de la Direction de l’accès aux données et de la diffusion.

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